En parcourant les Écrits et les Séminaires, le lecteur découvrira le modèle de l’inter-signifiance — c’est-à-dire de l’aliénation du sujet au langage qui manipule des signifiants représentant des sujets —, « cette formule qui après tout mérite que Lacan l’aie un tant soit peu serinée, ne serait-ce que parce qu’on peut dire que personne ne l’a donnée avant lui ».
Lacan avait raison. Le modèle de l’inter-signifiance « marche toujours » pour tous les sujets dans les interactions sociales de la vie normale ou dans les troubles de la santé mentale.
Grand Autre dans la perversion
Une approche de la perversion par la question morale ou par l’instinct serait certainement frappée de stérilité ; c’est pourquoi il paraît plus approprié de considérer l’approche de l’inter-signifiance.
Le fétichisme emploie la métonymie dans sa définition la plus basique du contenant mis à la place du contenu (« boire un verre »), en installant le fétiche à la place du corps.
Forclusion du Nom-du-Père
L’invalidation du langage invalide le Nom-du-Père qui est le signifiant permettant d’invoquer le grand Autre comme « la providence, l’instance qui rémunère». Lacan parle de « forclusion du Nom-du-Père ».
Le délire désigne un assemblage de convictions inébranlables basées sur des perceptions hallucinatoires, ainsi que sur des constructions intellectuelles sophistiquées et erronées qui envahissent le système de pensée du délirant, parfois dans sa totalité.
Invalidation de la structure du grand Autre
En l’absence du grand Autre comme opérateur de la division signifiante, celle-ci ne se produit pas et la charpente du graphe du désir n’est plus là pour agencer les divers modes de comportement social du sujet.
Dans la psychose, le nœud borroméen s’est dénoué, avec tout ce que cela veut dire de « folie » à partir du moment où le réel et l’imaginaire deviennent libres de tout lien.